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Читем онлайн Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика - Ирина Моисеева

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1.4 Approches et notions principales des faits de grammaire

On relève deux approches principales des faits de grammaire: l’approche mentaliste qui fait appel au contenu sémantique des faits grammaticaux, et l’approche formaliste qui nie la nécessité de tenir compte des facteurs se trouvant au−dehors de la langue elle−même. La méthode formaliste est à la base des grammaires dites formelles (grammaire distributive, grammaire générative), l’approche mentaliste a donné naissance aux grammaires logiques, psychologiques, situationnelles. Vu que les phénomènes linguistiques ne sont pas homogènes, ni les grammaires formelles, ni les grammaires mentalistes ne peuvent à elles seules expliquer les faits grammaticaux de façon adéquate. La grammaire fonctionnelle cherche à éviter les approches unilatérales de celles−ci. Elle étudie les fonctions de chaque forme grammaticale en signalant leur caractère sémantique ou asémantique.

L’approche fonctionnelle tient compte de l’asymétrie des formes linguistiques. Dans chaque secteur de la structure de la langue on distingue le noyau et la périphérie. Le noyau embrasse les faits qui appartiennent à la sature grammaticale de la langue. Ce sont les faits types de haute fréquence, mais tous les faits de la langue n’ont pass une importance égale pour sa structure. Il en a ceux qui se présentent comme des exeptions, des rartés, des vestiges d’un ancien usage ou des éléments qui ne sont pas encore complétement integrés au système de la langue en question, il s’agit des harcaïsmes, des empreuntes.

P.ex une table – des tables revèle une formation type des pluriels des substantifs en français. Tandis que les formes l’œil – les yeux, le travail – les travaux ce sont les transformations qui se limitent à quelques mots isolés. Ces faits se situent à la périphérie du système grammatical de la langue.

P.ex. Parmis les temps de l’indicatif le présent, futur, passé composé etc forme le noyau; les formes immédiates, les périphrases forme la périphérie.

Tous ce qui est typique→ le noyau, ce qui viole→ la périphérie.

L’asymétrie fonctionnelle consiste en ce qu’une même forme grammaticale peut avoir plusieurs fonctions différentes. On peut distinguer les types de fonctions suivants: 1) fonction primaire significative, qui se manifeste dans l’opposition; elle détermine la place paradigmatique de la forme et se réalise dans le contexte minimal; 2) fonctions secondaires − a) fonction de neutralisation (lorsque la forme a un sens généralisant); b) fonction sémantique de transposition qui consiste à conférer à une forme la fonction d’un autre terme du même paradigme; c) fonction secondaire non−significative. Les fonctions secondaires se réalisent dans des contextes appropriés.

Les unités principales de la langue, étudiées dans la grammaire sont: le morphème, le mot, le terme de proposition, la combinaison de mots (le syntagme), la proposition (la phrase). Les deux premières sont étudiées dans la morphologie, les autres relèvent de la syntaxe, qui s’occupe aussi des unités superphrastiques et de l’organisation du texte.

La linguistique établit la différence entre la langue−système et la parole (ou le discours), réalisation des possibilités offertes par le système lors de la formation des énoncés. On distingue deux aspects de l’organisation de la langue: le système (la structure), ensemble d’éléments liés entre eux par toute sorte de rapports, et la norme, forme établie des éléments linguistiques. La parole a également deux aspects: l’usage, sélection non−individuelle des moyens offerts par la langue, et la parole individuelle, réalisation individuelle, qui n’est pas du ressort de la grammaire.

L’utilisation des moyens linguistiques dans le discours s’appelle réalisation ou actualisation. L’actualisation est l’identification du signe virtuel de la langue−système à l’objet de la réalité dont on parle.

2 Conférence 2 La forme et la valeur grammaticales

Plan

2.1 Valeur grammaticale. Distinction entre le lexique et la grammaire.

2.1.1 La valeur nominative non−autonome

2.1.2 Le sens catégoriel

2.1.3 L’extension à une série de mots

2.1.4 La référence constante du mot

2.1.5 Le caractère fermé et limité de la série

2.2 La catégorie grammaticale. Son aspect sémantique

2.2.1 La structure interne de la catégorie grammaticale est caractérisée par les oppositions et les sous−catégories

2.2.2 La catégorie grammaticale par rapport à la réalité extralinguistique

2.2.3 La catégorie grammaticale par rapport aux mots

2.2.4 La catégorie grammaticale par rapport aux autres catégories grammaticales

2.3 L’interaction sémantique entre le lexique et la grammaire

2.4 La grammaticalisation des éléments lexicaux

2.5 La lexicalisation des formes grammaticales

2.1 Valeur grammaticale. Distinction entre le lexique et la grammaire

On distingue, dans chaque langue, le lexique et la grammaire. Les mots, éléments du lexique, servent à nommer des objets de la réalité ou de la pensée. Les éléments grammaticaux servent, en fin de compte, à former la phrase qui décrit tout un événement et constitue l’unité minimale de communication. La différence entre le lexique et la grammaire n’est pas facile à établir. La distinction principale entre la valeur lexicale et la valeur grammaticale se manifeste sur le plan de la nomination, sous l’aspect sémantique et formel à la fois.

Les éléments grammaticaux se caractérisent par les traits suivants.

2.1.1 La valeur nominative non−autonome

Les éléments lexicaux possèdent une valeur nominative autonome alors que les éléments grammaticaux ont une valeur nominative non−autonome, ou bien n’en possèdent aucune. La valeur nominative autonome se reconnaît à la possibilité d’employer un élément linguistique en tant que phrase elliptique indépendante. La même notion peut être exprimée différemment: de façon autonome (lexicalement) ou non−autonome (grammaticalement). Prenons deux phrases:

Il arrivera

Il arrive demain

L’idée du futur est rendue dans la première par l’élément [rα], dans la seconde par [d’mε]. Mais le statut de ces deux éléments n’est pas le même. A la question «Quand arrive−t−il ?» on peut répondre, pour indiquer que l’action se fera au futur, [ d ’mε], mais pas [rα]. Ceci prouve que «demain» a une valeur nominative autonome (cet élément peut former une phrase se rapportant à une réalité), alors que la valeur nominative de « − rα» est non−autonome. «Demain» est donc un élément lexical, alors que « − rα» relève de la grammaire.

A la question «As−tu bien mis ton cahier dans ton tiroir ?» on répondra:

« − Oui, je l’ai mis dedans»

mais non:

« Je l’ai mis dans »

ce qui prouve que dedans a une valeur nominative autonome, tandis que dans ne s’emploie qu’au sein d’une phrase et représente donc un élément grammatical.

Ces exemples montrent d’ailleurs que les éléments grammaticaux sont attachés aux éléments lexicaux au sein du mot (« il arrivera ») ou de la phrase (« Je l’ai mis dans le tiroir »).

Remarques.

1 Certains auteurs affirment que tous les éléments grammaticaux, à l’ opposé des éléments lexicaux, sont privés de fonction nominative. Or, comme la fonction nominative est créée par le lien de l’élément linguistique et l’élément de la réalité (réfèrent), il sera plus exact de distinguer deux types d’éléments grammaticaux: ceux qui ont une valeur nominative (= formes significatives) et ceux qui n’en ont pas (= formes non−significatives). Le rapport entre valeur nominative, lexique et grammaire se résumera ainsi:

C’est pourquoi le terme usuel de « mots vides », dont on désigne certains éléments grammaticaux (dans et autres), n’est pas correct (ces éléments sont significatifs, bien que non−autonomes). Il vaux mieux les appeler « mots−outils » ou « mots grammaticaux ».

2 Entre valeur nominative autonome et valeur non−autonome, il n’y a pas de cloisons étanches. Suivant les circonstances la même forme peut avoir chacune de ces valeurs. Dans la phrase « J’ai un livre français » un est un élément grammatical, mais dans « Je n’ai qu’un livre français » le même élément un recouvre sa pleine signification pour devenir un mot indépendant (un − nom de nombre).

2.1.2 Le sens catégoriel

Les éléments lexicaux et grammaticaux diffèrent par leur sens. Cela découle directement des différences de valeurs nomminatives mentionnées. L’exemple ci−dessus montre que si « demain » et la flexion [− rα] situent tous deux l’action dans l’avenir, l’adverbe le fait d’une façon beaucoup plus précise. Le sens des éléments grammaticaux est généralement beaucoup plus abstrait (catégoriel), que celui des éléments lexicaux. Ils expriment les relations entre les objets, les manière d’être (les modalités) des objets, des actions, ou des qualités désignées par les mots.

2.1.3 L’extension à une série de mots

On obtient la signification grammaticale par abstraction à partir d’une quantité de mots de la même classe. Un sens lexical peut être exprimé par un seul mot, ou bien par un groupe restreint de mots. Un sens grammatical s’étend à toute une classe donnée ou bien à une grande partie des mots de la classe en question. L’expression d’une modalité ou d’une relation qui n’intéresse que des mots isolés est d’ordre lexical. Une forme grammaticale qui n’affecte plus qu’un seul mot perd son statut grammatical et subit une lexicalisation. En ancien français il existait une déclinaison à deux cas:

li murs − Nom.

le mur − Acс

li sire (Nom.)

le seigneur (Acc)

Les vocables sire et seigneur représentaient alors deux formes différentes d’un seul mot. Après la chute de la déclinaison, ces formes se sont conservées, mais ils sont considérées comme deux mots différents. En russe, les formes домой, дома expriment un rapport local spécifique à partir du mot дом. Mais comme ce traitement et cette modalité ne sont propres qu’à ce seul mot, ces formes ne font pas partie du paradigme casuel du mot дом, mais sont des mots à part (plus précisément, des adverbes).

Comme l’élément grammatical se révèle par rapport à tout un groupe de mots (ou de phrases), on a raison de souligner que le sens grammatical n’est pas un simple sens secondaire ajouté à un mot, mais qu’il est surtout un ensemble de significations en dehors desquelles le mot d’une classe donnée n’est pas concevable: ce sont des sens secondaires, mais obligatoires pour les mots de cette catégorie. Par exemple, aucun substantif russe n’est concevable en dehors du nombre, du genre et du cas. Ce sont ses catégories grammaticales. L’ensemble de ces catégories obligatoires constitue la forme grammatical du mot.

2.1.4 La référence constante du mot

Comme l’élément grammatical n’a pas de valeur nominative autonome, son adjonction ou mot ne modifie pas la signification de celui−ci, il n’empêche pas le mot de désigner les mêmes objets (d’avoir la même référence). En même temps, l’adjonction d’un élément lexical modifie la référence du mot: il commence à désigner un autre objet.

Cette particularité des éléments grammaticaux permet notamment de les distinguer des éléments dérivationnels, qui, par ailleurs, ont un statut semblable à celui des morphèmes grammaticaux (valeur nominative non−autonome, sens catégoriel), extension à une série de mots, série fermée. Il y a des morphèmes de dérivation d’un emploi très large, par exemple, les suffixes diminutifs.

Mais pourquoi maison et maisons représentent−ils deux formes grammaticales du même mot, alors que maison et maisonnette sont deux mots différents? C’est que le premier couple de formes correspond au même élément de réalité. Mais maison et maisonnette correspondent à des réalités différentes. Si un élément sans modifier le sens général du mot, le fait passer dans une autre partie du discours (marcher − marcheur, clair − clairement, rigide − rigidité), il est considéré aussi comme un suffixe (élément lexical) et non comme une flexion (élément grammatical), parce qu’en français les unités de sens indentique, mais appartenant à des parties du discours différentes sont des mots différents.

2.1.5 Le caractère fermé et limité de la série

On a vu que le sens lexical peut se réduire à un seul vocable. Le sens grammatical, par contre, embrasse une large série de mots. Il est donc évident que celui−ci doit être non seulement plus abstrait, mais que pour cette même raison il sera confiné à un nombre d’éléments plus restreint. Si les mots devaient se voir ajouter un nombre très grand de modificateurs grammaticaux, leur emploi dans la phrase et la communication même en seraient entravés. C’est pourquoi si le lexique représente une série illimitée d’éléments, la grammaire est faite d’une série limitée d’éléments. On peut dresser la liste des éléments grammaticaux, alors que pour le lexique cela n’est pas possible. Si les mots constituent des inventaires ouverts (on peut en emprunter à d’autres langues, ou en créer de nouveaux), les éléments grammaticaux constituent des listes fermées (en ne peut pas créer consciemment un élément grammatical).

2.2 La catégorie grammaticale. Son aspect sémantique

Le système grammatical d’une langue est caractérisé par l’ensemble de ses catégories grammaticales, morphologiques et syntaxiques. On parlera surtout ci−dessous des catégories morphologiques.

La catégorie grammaticale représente l’unité de la valeur grammaticale (sens grammatical) et de la forme grammaticale. Pour qu’on puisse parler d’une forme grammaticale dans la langue, il faut qu’une forme s’associe régulièrement avec un sens grammatical déterminé.

2.2.1 La structure interne de la catégorie grammaticale

La structure interne de la catégorie grammaticale est caractérisée par les oppositions et les sous−catégories. Analysons les deux aspects de la catégorie grammaticale.

Résumons les caractéristiques de la valeur grammaticale:

Les oppositions sont la condition nécessaire de l’existence d’une catégorie grammaticale. Là, où il n’y a pas d’oppositions de sens rendues par les formes différentes, la catégorie grammaticale n’existe pas. Les formes qui s’opposent d’après leur sens a l’intérieur de la catégorie grammaticale s’appellent « sous−catégories ». Ainsi le singulier et le pluriel sont des « sous−catégories » de la catégorie grammaticale du nombre.

Remarques: On appelle souvent « catégorie » ce qui est désigné ici par le terme sous−catégorie (la catégorie du singulier, du plus−que−parfait, par exemple). Les oppositions du sein de la même catégorie peuvent être binaires (entre deux sous−catégories) ou multiples (entre plusieurs sous−catégories). L’opposition binaire est la condition minimale de l’existence d’une catégorie grammaticale.

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